Anticiper n’est pas le premier réflexe ou la préoccupation quotidienne des parties prenantes impliquées dans la vie de l’entreprise. C’est le cas des employeurs comme du personnel et par voie de conséquence, dans le chef des syndicats. S’engager dans un processus d’anticipation implique un changement en profondeur de l’organisation et des acteurs, ce qui peut les rendre frileux et méfiants. Parler d’anticipation, n’est-ce pas jeter le doute dans les esprits quant à l’avenir de l’entreprise ?
Mais en tant que militant syndical, on ne peut s’arrêter sur ce constat. Au-delà du dispositif d’accompagnement des restructurations, soit les cellules de reconversion, il est temps de travailler sur cette question : “comment peut-on anticiper, prévoir les changements ?”
L’anticipation a plusieurs dimensions et elle poursuit plusieurs objectifs. Anticiper devient un enjeu majeur pour l’organisation syndicale et en tant que défenseur des droits des travailleurs, nous devons continuer la réflexion.